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Donner de la voix

Image courtesy of imagerymajestic / FreeDigitalPhotos.net - voixCe qui est chouette avec les outils modernes c’est que je peux donner de la voix sur le blog alors que je suis totalement occupée à autre chose. Je peux en écrire deux coup sur coup et les laisser paraitre à un intervalle de temps plus raisonnable… Bref tout ça pour dire que des brouillons dorment aussi et ressortent en décalé. Enfin, pour ne rien dire en fait, juste que les parutions sont toujours aussi hazardomadaires…

Une phrase m’est revenue, comme ça, il y a peu, une de ces phrases sorties des multiples chansons que ma mémoire a stockée. En parlant de chanson, j’aimerais revoir Une Voix venir nous en parler mais il semble qu’elle manque soit de temps, soit d’inspiration… Je garde espoir !

Mais je vous parlais d’une entêtante qui me donna envie de publier, la voici :

On écrit bien mieux qu’on ne dit
On ose tout ce que la voix bannit

De M. Goldman, d’une de ses chansons que je fredonnais adolescente.

Je ne peux que souscrire à cette assertion, grande muette que je fus dont les pages noircies d’encre envahissent les placards. Ces mots que la voix bannit, je tentais de les écrire. D’aucuns qui m’ont connue alors, du lycée à la fac, vous confirmerait ce silence, celui qu’à l’époque j’ai mis en mot dans le poème ci-dessous.

Ah ! Mais voilà donc la raison de l’article : un vieux poème à dépoussiérer et à ajouter aux autres ! C’est l’air du temps, en attendant de revenir à des articles plus construits…

Silence

J’aimerais pouvoir hurler sur les toits du monde
L’étau qui m’emprisonne n’est souffrance immonde
Ma voix enchaînée dans des liens inextricables
Entraîne que de hurler je suis incapable

Je voudrais tant que tu saches m’entendre enfin
De ma voix de muette seras-tu atteint?
Mais cette cage qui me bloque la poitrine…
Tu ne m’entendras pas, malgré une ouïe fine

J’aimerais pouvoir hurler sur les toits du monde
L’étau qui m’emprisonne n’est souffrance immonde
Mais cette cage qui me bloque la poitrine…

Tu m’entendras si ta sincérité s’affine
Je cherche comment te le hurler sans un bruit
Comment te dire je t’aime sans un cri.

Une Plume – 29 juin 1993

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