L'Art du Bonheur

L’art du bonheur selon le dalaï-lama

Au hasard de mes déambulations dans la médiathèque, attendant qu’un livre me choisisse pour lectrice, je suis tombée sur L’Art du Bonheur de Howard Cutler qui raconte ses entretiens avec le Dalaï-Lama. Le hasard faisant toujours bien les choses, il correspondait tout à fait à ce qu’il me fallait lire à ce moment-là ! De plus, un de nos lecteurs assidus l’a peu de temps après identifié comme l’un de ses livres de chevet. C’est donc tout naturellement qu’il a le droit à un article de présentation.

À l’abord, j’ai eu du mal… La forme ne me convient pas : une personne qui raconte ce que lui dit une autre, ce n’est pas mon truc, même si Howard Cutler prend garde à varier, à ne pas juste retranscrire un monologue, à inclure des anecdotes et des réflexions personnelles. De même, bien que le live soit structuré en chapitres se rapportant à un thème, l’articulation des idées est un peu trop floue pour mon esprit cartésien et ordonné (ok, ok : voire maniaque…) qui est accoutumé au « grand un, petit a, petit b, grand deux, petit a, petit b, petit c ». Mais une fois dépassé cette réticence face à la forme, je me suis laissée atteindre par le fond.

Parce que, oui, ce qui fait tout l’intérêt de ce livre, c’est le fond, les éléments donnés par le Dalaï-Lama sur le sujet du bonheur. C’est un sujet récurrent sur nos pages ! Sans doute parce que, comme le livre le rappelle : le but de la vie est le bonheur. Et Howard Cutler s’attache à éclairer pour nous les propos du Dalaï-Lama et ses conseils pour atteindre cet état de bien-être.

Ce n’est en aucun cas un livre de recettes : pas de conseils pratico-pratiques et d’exercices à suivre, bien lui en fasse. On trouve là un ensemble de réflexions, d’idées, de grandes lignes sur l’être humain, ses qualités, ses humeurs. Une très bonne base pour entamer notre propre réflexion et chemin puisque nous sommes seuls à pouvoir trouver et mettre en pratique nos propres clés pour être heureux. Il n’y a toujours pas de baguette magique et de bonne fée à l’horizon pour le faire pour nous en une seconde !

Je vous en conseille la lecture, il se lit « bien », il est facile d’accès, pas de mots complexes, de théories inconnues, mais des idées qui tout en étant simples (et sans doute du fait de leur simplicité) sont puissantes et utiles. Je vous en donne un aperçu ci-dessous en résumant quelques-uns des conseils et assertions qui émaillent le livre.

Image courtesy of photostock / FreeDigitalPhotos.net

Le bonheur

Comme nous le disions le bonheur est le but de la vie. Les gens heureux sont plus sociables, plus souples, plus créatifs et plus altruistes. Le bonheur ne dépend pas du contexte mais de notre état d’esprit, de notre posture mentale. Il est important d’accepter ce que l’on a, de voir nos atouts plutôt que de nous comparer aux autres.

S’aimer soi-même

Autrement dit : avoir conscience de notre propre valeur, avoir confiance en nous, nous connaître, être réaliste sur l’étendue de nos capacités. Être conscient du don merveilleux qu’est l’intelligence humaine, de notre capacité à utiliser notre détermination pour en faire un usage positif. J’ai beaucoup aimé le passage disant que beaucoup de gens ne s’aiment pas eux-mêmes mais qu’en fait, si l’amour c’est « vouloir le bonheur de celui que l’on aime », alors nous nous aimons ! Car combien d’entre nous cherchent leur propre malheur ?

Aimer son prochain

C’est un élément clé, aimer son prochain. Il s’agit d’aimer les êtres humains et de connaître leur valeur. Malgré nos préjugés, croire en la bonté, en la bienveillance et en la communauté humaine. Être en lien, chaleureux et affectueux avec les autres, de nos proches à l’inconnu qui croise notre route (et oui, ça s’applique aussi au volant !). Il est important de voir les humains comme foncièrement emplis de compassion (définie comme un état d’esprit non violent, non offensif, non agressif ; une posture mentale fondée sur le fait de souhaiter voir les autres se libérer de leur souffrance). L’idée est d’être animé par la compassion, la gentillesse, l’affection et la bienveillance, d’être empli de chaleur humaine. Là encore un passage m’a particulièrement parlé, celui qui nous indique que l’indépendance, l’autonomie est une illusion : pratiquement tous les aspects de notre vie dépendent des autres (tailleurs de nos vêtements, garagistes, vendeur d’alimentation, producteurs etc.).

Distinguer les états mentaux

Le bonheur et le plaisir sont deux choses différentes : le bonheur dépend plus du cœur et de l’esprit. Le « bonheur » physique est instable, certains plaisirs sont nocifs. Le caractère positif d’un désir tient aux conséquences ultimes de sa réalisation pas à la satisfaction immédiate que l’on en retire. Le dalaï-lama nous conseille de nous interroger : « Cela me procurera-t-il plus de bonheur ou de plaisir ? » et de choisir le bonheur. De plus, pour rejoindre l’idée déjà évoquée que le bonheur dépend de notre posture mentale, il est bon d’identifier et de cultiver les états mentaux positifs pour transformer notre manière de penser et le regard porté sur le monde. Basta les ruminations sombres et déprimantes ! Les états d’esprits négatifs (colère, haine, anxiété) sont des illusions, des afflictions temporaires de l’esprit par un évènement extérieur.

Se discipliner

Transformer notre manière de penser donc, mais changer prend du temps et nécessite plusieurs ressources et techniques (comme le corps a besoin de plusieurs nutriments différents). L’apprentissage se fait dans la durée par des exercices constants et réguliers. Le dalaï-lama recommande d’avoir une éthique de comportement qui nous est propre et de la discipline. Il est nécessaire d’avoir un esprit discipliné, non à la discipline d’autrui, mais à celle que l’on se choisit et s’impose. S’exercer à varier sa vision des choses, à changer de perspective permet d’acquérir une plus grande sérénité d’esprit. Tout étant relatif, autant choisir le point de vue plus avantageux !

Changer ses habitudes

De la discipline pour changer, mais aussi de l’enthousiasme, de la détermination et de l’effort. C’est en répétant un comportement positif que l’on induira un changement intérieur : le nouveau comportement modifiera par extension nos attitudes et sentiments sous-jacents. Instaurer des habitudes neuves prend du temps et demande de la persévérance. Pour tenir la distance il est nécessaire d’avoir des attentes raisonnables (ni trop élevées, qui déçoivent, ni trop faibles, qui démotivent), une attitude réaliste et de définir des critères d’évaluation de nos progrès (tiens, ça me rappelle un article tout ça…).

Connaître ses priorités

Se défaire de toutes les causes de souffrance et accumuler tous les motifs de bonheur par une pratique quotidienne impliquent de prendre conscience de ce qui nous mène vraiment au bonheur et de ce qui nous en éloigne. Quand l’existence se complique, qu’on est envahi par de la confusion le mieux est de prendre du recul et de réfléchir à l’objectif d’ensemble : qu’est-ce qui va vraiment m’apporter du bonheur ? Qu’est-ce qui possède vraiment une valeur, donne un sens à ma vie ? Et ordonner ses priorités en conséquence. Le but de la vie doit être positif.

Image courtesy of photostock / FreeDigitalPhotos.net


En outre, nos auteurs ont devisé sur les relations intimes, les relations de couple, sur la colère, la haine, l’anxiété et tant d’autres choses qu’il vaut mieux le lire que de se contenter de mon résumé succinct et imparfait. Je finirai sur cette idée que j’aime beaucoup :

Si la situation est telle que je ne peux y remédier, ça ne sert à rien de s’en soucier puisque l’on n’y peut rien. S’il existe une solution, alors il vaut mieux agir pour la mettre en œuvre plutôt que de s’inquiéter…

4 réflexions sur “L’art du bonheur selon le dalaï-lama”

  1. J’aviserai après quelques pages pour l’introduction ou non ! J’aime bien me faire une idée avant d’aller lire une « préparation » à la lecture.
    Pour la liste à lire… disons que si ce n’est pas cette année ce sera la suivante ! Certains attendent depuis un moment comme ça, squeezés par d’autres qui décident de me tomber dans les mains avant ! 🙂
    Il y a des livres aussi avec lesquels on a jamais fini, même si on a lu toutes leurs pages…

  2. Bon courage ! 🙂
    Si je puis donner un conseil sans trop m ‘immiscer dans tes projets, tu devrais commencer par lire « Introduction à Un cours en miracles » de Kenneth Wapnick. Ce petit livre est une présentation simplifiée de ce qui peut sembler obscur et difficile à comprendre dans le gros pavé qu’est « Un cours en miracles ». Mais c’est juste un conseil, comme ça, et ça n’est absolument pas obligatoire. De toutes manières, il n’y a pas de hasard et chaque jalon sur notre route n’est qu’une étape de plus pour notre évolution personnelle. A chacun de reconnaître ces jalons, de les observer, de les étudier si cela lui parait nécessaire et d’aller plus loin (ou pas) ensuite. Pour moi, ce livre fut vraiment une révélation arrivée au meilleur moment de ma compréhension et de ma vie terrestre. Comme « L’art du bonheur » en fut une aussi en son temps.

    Je vois que tu fais aussi des listes…… à lire dans un temps imparti. 🙂 Pour le cours en miracles, c’est vraiment de l’écriture au kilomètre ! Tu vas finalement te retrouver en terrain connu….sauf que tu risques, je pense, de n’en avoir pas fini avec lui en une seule année……:D

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut