Analyse d’une chanson : Des ricochets


© Virginie RoubliqueAïe, je vais encore me faire enguirlander par
Une Plume pour tenter de disséquer une chanson que nous aimons toutes les deux. Déjà la dernière fois, quand je vous avais parlé de A ma place, j’avais eu droit à une réaction explosive de surprise de sa part, alors là je crains le pire.

Tant pis, je prends le risque. En plus, c’est sa faute à elle, c’est elle qui a commencé en me faisant monter les larmes à la lecture de son dernier article.

La chanson dont je veux vous parler c’est Des ricochets du Collectif Paris-Africa. Pour moi, cette chanson est juste une perle. Ni plus, ni moins. Le genre de chanson que j’ai envie d’écouter et de ré-écouter, que j’ai envie de fredonner et que j’aurais envie d’écrire.

Mais qu’est-ce qui fait que cette chanson me fait cet effet là ?

Relisons d’abord le texte ensemble :

J’aurais pu être un môme,
Un bout de chou qui sourit,
Et se fout d’être mouillé,
Comme de la dernière pluie.

Mais ici il n’y a pas d’eau,
Qu’un silence ordinaire,
Qui ne cesse de peser
Sur nous comme un enfer

Moi ce que je voulais c’est jouer
Mais pas avec ma vie
Je vous regarde verser
Des larmes qu’on n’a plus ici

Moi ce que je voudrais c’est danser
Pour faire tomber la pluie
Je vous regarde creuser
La terre mais pas des puits

Je ne veux pas l’aumône,
Je ne veux pas déranger,
Mais juste un peu d’eau,
Pour faire des ricochets, faire des ricochets.

J’aurais pu être un môme,
(Au destin magnifique)
Comme un autre qui grandit,
(Loin des dunes d’Afrique)
Sans avoir à scruter
(Sans avoir à subir)
Un ciel qui vous oublie
(Un ciel sans avenir)

Je ne demande pas un ruisseau
Encore moins une rivière
Je veux seulement jeter,
Des bouteilles à la mer

Moi ce que je voulais c’est jouer
Mais pas avec ma vie
Je vous regarde verser
Des larmes qu’on n’a plus ici

Moi ce que je voudrais c’est danser
Pour faire tomber la pluie
Je vous regarde creuser
La terre mais pas des puits

Je ne veux pas l’aumône,
Je ne veux pas déranger,
Mais juste un peu d’eau,
Pour faire des ricochets, faire des ricochets.

L’analyse des champs lexicaux nous donne le résultat suivant : la chanson parle principalement d’eau (mouillé, pluie, eau, puits, larmes, verser, ruisseau, rivière, mer…). Ok, pas besoin de faire une analyse très poussée pour s’en rendre compte. Mais elle évoque aussi l’enfance et le jeu (« môme », « bout de chou », « sourit », « jouer », « danser », « ricochet », …), la nature (« terre », « ciel », « dunes d’Afrique », « ruisseau », « rivière », …), la désolation (« silence », « peser sur nous », « enfer », …) et l’impuissance (« J’aurais pu », « Ici il n’y a pas », « subir », « Ce que je voulais », « Ce que je voudrais », « Je vous regarde »).

Ainsi cette chanson nous dit que si les enfants d’Afrique dont il est question ont besoin de notre aide, c’est parce qu’ils n’ont simplement pas eu la même chance que les enfants nés ici en France, qui jouent dans les flaques et qui ne manquent de rien. Que dans ces pays d’Afrique où la famine sévit, le manque d’eau est simplement un fait, une réalité contre laquelle on ne peut même pas se rebeller.

A la seconde lecture, on remarque que la chanson évoque aussi un thème d’actualité qui dérange : la mendicité (« l’aumône », « je ne demande pas », « je vous regarde », « mais juste un peu d’eau » …). Le sens profond de la chanson est, je crois, de nous faire prendre conscience de la nécessité de la solidarité envers ces pays. Pourquoi on nous sollicite ? Pas pour nous faire culpabiliser (« Je ne veux pas l’aumône »), pas pour nous embêter (« Je ne veux pas déranger »), mais parce qu’il n’y a simplement pas d’autres solutions.

La phrase « Je ne veux pas déranger » me touche particulièrement. C’est une situation très difficile que de devoir solliciter l’aide extérieure pour survivre. Mais on en est là : sans aide de la part des pays riches, ces enfants ne deviendront jamais adultes. J’apprécie dans cette chanson qu’elle n’utilise pas la culpabilisation. Ce n’est pas de la faute des pays riches s’il n’y a pas d’eau dans ces pays du sud, mais ça devient la responsabilité de tous si l’avenir de ces enfants est menacé par le manque d’eau.

Voila mon interprétation du texte. N’hésitez pas à la compléter par votre propre compréhension.

D’un point de vue de l’harmonie, j’ai presque été un peu déçue en étudiant la grille d’accords de la chanson : elle est toute simple.  Quatre accords, tous issus de la tonalité de Ré mineur. Pas de modulation, pas d’emprunt dans une autre tonalité. Et puis finalement, cette simplicité sert l’efficacité de la chanson. Pas besoin de plus :

© Virginie RoubliqueCouplet
Dm | Dm | C | C
Dm | Dm | C | C

Refrain
Dm | Fmaj7 | C | Gm
Dm | Fmaj7 | C | Gm

Alors, qu’est-ce qui nous plait tant dans la musique de cette chanson ? En vrac :

  • Le rythme : C’est une chanson qui bouge. Le tempo n’est pas très rapide, mais l’accentuation à contre-temps lui donne un côté dansant, comme dans le reggae par exemple. Nous reparlerons de cette accentuation à contre temps, mais pour vous l’expliquer en quelques mots, le premier temps, qui est celui que l’on appelle temps fort (accentué dans de nombreux styles de musique) est ici en retrait, au profit du deuxième temps (Idem pour les temps trois et quatre). Ou si vous préférez, l’accord de guitare est joué plus fort sur le deuxième temps que sur le premier. Essayez de compter 1, 2, 3, 4 sur le rythme du refrain, vous verrez que ça donne 1 – 2 – 3 – 4 !
  • Le mélange des voix : Une soixantaine d’artistes ont été réunis pour ce titre et les voix ont été arrangées de très belle manière, pour se compléter, pour contraster les unes avec les autres tout en conservant une impression globale très harmonieuse. Tout le monde y trouve sa place, peu importe son origine.
  • Les arrangements : au delà des percus, guitares, et autres instruments, ce sont principalement les arrangements des voix qui donnent du charme à la chanson. Tendez l’oreille, il y en a partout : des choeurs, des contre-chants, des questions-réponses, sans oublier, peut-être ma préférée, la voix masculine rap scandant « Jeu-veu-pa -l’au-mo-neu-jeu-veu-pa-dé-ran-ger »!
  • Une mélodie accrocheuse : oui, car plus que la trame harmonique d’une chanson, c’est la ligne mélodique du chant qui marque les esprits et qui entête (Dites-moi qu’après avoir regardé le clip il y a quelques minutes, vous n’êtes pas en train de fredonner « Je veux pas l’aumône – Non non non ! »…)
  • L’optimisme : Malgré la gravité du texte, cette chanson se veut résolument optimiste. Et c’est principalement l’interprétation qui apporte la bonne humeur nécessaire pour adoucir, dédramatiser le thème. C’est d’ailleurs un élément qui parle magnifiquement de l’Afrique car le recours à l’humour et à l’optimisme dans une situation très sombre est une richesse propre aux populations d’origine africaine. On retrouve cet aspect dans les vieux blues noir-américains par exemple. On en reparlera…
  • Le clip : parlons-en du clip. Je le trouve superbe. Il sait à la fois mettre en valeur les artistes qui ont participé à l’enregistrement et nous rappeler, par de très belles images, de quoi parle la chanson. Alors, même si c’est un peu hors-sujet, je voulais le dire, na !

Je crois que j’ai fait le tour. Avant de vous laisser seuls avec cet air entêtant, je vous donne encore quelques infos sur la chanson :

Auteurs : Lionel Florence et Patrice Guirao
Compositeur : Frédéric Château
Producteur : Paris Africa
Sortie en Octobre 2011
© Virginie RoubliqueInterprètes : Alizée, Alpha Blondy, Amaury Vassili, Amel Bent, Anggun, Arielle Dombasle, Bénabar, Bob Sinclar, Chico & Les Gypsies, Chimène Badi, Christophe Willem, Claudia Tagbo, Colonel Reyel, Dave, David Hallyday, Didier Wampas, Elisa Tovati, Fatals Picards, Faudel, Florent Mothe, Gary Fico, Gérard Lenorman, Grégoire, Hélène Ségara, Inna Modja, Jane Birkin, Jenifer, BB Brunes, Jérôme Commandeur, Jérôme Van Den Hole, John Mamann, Joyce Jonathan, Judith, Julie Zenatti, Kenza Farah, Lââm, Liane Foly, M Pokora, Magic System, Manu Katché, Maurane, Mélissa Nkonda, Merwan Rim, Mickaël Miro, Mikelangelo Loconte, Mimie Mathy, Moïse N’Tumba, Mokobe, Natasha St Pier, Nicolas Peyrac, Nolwenn Leroy, Nyco Lilliu, Olivier de Benoist, Ophélie Winter, Passi, Patrick Fiori, Pep’s, Philippe Lavil, Quentin Mosimann, Salvatore Adamo, Shy’m, Sofia Essaïdi, Soprano, Tal, Tiken Jah Fakoly, Tina Arena, VV Brown, Ycare.

23 réflexions sur “Analyse d’une chanson : Des ricochets”

  1. Trop du mal avec cette chanson…
    J imagine quelqu un dans le besoin qui vient à ma porte toquer:

    -bonjour je peux vous aider?
    -oui, je ne veux pas l’aumone, je ne veux pas deranger.
    -vous avez besoin de quoi ?
    -juste un peu d eau
    -pour l agriculture et se rehydrater j’imagine?
    -non, pour faire des ricooocheeeeets!!!!

    La porte se referme

  2. Je suis en 3eme, nous devions choisir une chanson et l’analyser, j’ai choisis cette chanson, et votre article m’a grandement aider pour l’analyser, je vous en remercie beaucoup! 😉

  3. Bonjour, et d’abord merci pour votre article qui m’aide beaucoup pour mon oral d’histoire des arts.

    Je voudrais juste vous demander: quels sont les instruments qui rapelle l’Afrique (instrument africain) ?
    Merci

    1. Bonsoir Rem,
      Ravie que notre article puisse t’être utile.
      Dans les percussions, on entend des tumbas / congas qui sont des percussions cubaines d’origine africaine.
      De manière générale, on a d’ailleurs plus une sonorité et des rythmes sud-américains qu’africains :
      – Rythmes de reggae sur le refrain
      – rythmes syncopés aux percus, un peu comme une samba avec des breaks de batucada.
      Les influences africaines sont là, aux travers des références sud américaines.

      En espérant que cela puisse répondre à ta question !

    1. Bonjour Damien,
      Je vais essayer de te répondre. Que les musiciens lecteurs de ce blog n’hésitent pas à compléter !

      Intro
      Sur l’intro, on a des percus africaines, de la guitare acoustique et une sorte de nappe (note de fond, tenue qui remplit l’espace), sans doute au synthé.

      1er couplet
      En même temps que le chant, arrive la basse. C’est une basse « fretless », on la reconnait car elle fait des beaux glissés entre certaines notes. On entend bien ce fameux glissé par exemple après le mot « pluie » (« comme de la dernière pluie »)

      2eme couplet
      Accentuation des nappes de synthés (« Mais ici y a pas d’eau »)
      On entend aussi des cymbales, reconnaissables à leurs accents métalliques (« comme un enfer »)

      Pré-Refrain (« ce que je voulais c’est jouer »)
      Beaucoup de cymbales encore et arrivée de la batterie (« La terre mais pas des puits »)

      Refrain (« Je veux pas l’aumône »)
      Guitare électrique en son clair sur un rythme de reggae

      Après ça se répète pas mal avec en plus :

      2eme refrain :
      riffs de cordes synthétiques
      Refrain suivants :
      bruit de frottement de guitare électrique (2’28 »)
      Piano sur le passage calme (2’38 »)

      Et bien sûr tous les bruitages, chœurs et autres « bruits de bouche » (« Brrrrrrr » et le magnifique « Pchhhhh » de la fin)

      Est-ce que ça répond à ta question ?
      As-tu besoin d’autres précisions ?

      A bientôt !

  4. Bonsoir,
    Je passe le concours Prof des ecoles à l’ile de la Réunion, et j’ai choisi l’option musique.
    J’ai donc décidé d’interpréter cette chanson suivi d’un exposé analyse… et votre article m’aide beaucoup 🙂
    Bonne continuation à vous 🙂

    1. Bonjour Sabrina et merci beaucoup pour votre commentaire qui nous fait énormément plaisir.
      N’hésitez pas à revenir vous promener sur nos pages et à nous laisser un petit mot.
      Bonne réussite au concours !

      1. Anais Mouyon

        Je suis en 3ème, cette année, et j’ai choisi « faire des ricochets » pour mon œuvre d’histoire des arts en tant que musique engager et votre article m’aide beaucoup ainsi que les nombreux commentaires je voulais vous remercier a tous du travaille qui a était fournis sur cette page.
        Merci encore ! 😉

  5. 🙂 Pardonne-moi si quelquefois la vérité est difficile à accepter…..
    Nous avons toutes et tous les armes nécessaires, seulement on nous a fait croire depuis la nuit des temps que nous, peuple soumis, étions impuissants, coincés que nous sommes dans un monde matériel (matérialiste serait finalement le terme le plus approprié) et soumis aux aléas du hasard (la financie serait le terme qui conviendrait beaucoup mieux) qui, s’il fait parfois bien les choses, les fait la plupart du temps avec beaucoup d’injustice et de tourments pour les plus faibles et les plus démunis d’entre nous….
    La seule façon de se sortir ce cet engrenage infernal est de « penser » autrement et de stopper la duperie organisée. Il me semble que nous devrions être très vigilants à tout ce qui est diffusé intensément par les médias de masse. Ce pouvoir finit par façonner nos états d’âmes et nos croyances les plus ancrées. Les chansons (surtout la variété très écoutée) servent aussi le pouvoir. Certains artistes ne sont jamais diffusés (Damien Saez…… Dieudonné chez les humoristes) et il faudrait se demander pourquoi.
    Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, des gens gentils et portés naturellement à la paix. Et notre façon d’appréhender les évènements et notre réaction à tout cela paraît être une des principales occupation de nos gouvernants sinon pourquoi tant de médias et de bourrage de crâne ?
    Bref : pour ma part, en ne cautionnant plus ces poisons destinés à nous endormir, je vis beaucoup mieux ma vie de tous les jours. Ce qui ne m’empêche pas de surveiller mes pensées et d’essayer au maximum de naviguer correctement dans ma sphère personnelle qui, il est vrai, ne s’étend pas très loin. Mais même à quelques dizaines de mètres de soi, il y a toujours à faire pour façonner un monde meilleur ou, tout du moins, pour le voir tel qu’il est à transformer, sous sa véritable image non déformée par tant d’ondes parasites.
    Ceci dit, y’a rien de grave dans mon intervention. C’est plus un coup de gueule contre la lobotomisation de masse utilisant la souffrance humaine (qui rapporte quand même un max aux Majors et à certaions auteurs compositeurs : Lionel Florence, par exemple, est, aujourd’hui, un des paroliers les plus rémunérés du show-bizz…) qu’une prise de position contre cet article que je trouve très bien. C’est plutôt moi qui suis un tantinet hors sujet et qui ai dévié pas mal du chemin que tu as tracé au départ. Sur ce, je quitte donc ce terrain peu rigolo et je m’éclipse…….. jusqu’à la prochaine fois…. peut-être…. 🙂

    1. Ma petite pierre à l’édifice avec cet article et cette chanson découverts aujourd’hui: http://alternatives.blog.lemonde.fr/2012/11/23/radi-aid-lafrique-se-mobilise-pour-secourir-les-norvegiens-qui-meurent-de-froid/

      Pour ma part, je ne rentre pas dans la complexité du débat sur la nécessité/utilité/mercantilisme/endormissement des troupes ici, je me contente d’aimer cette chanson d’une part, et de participer au monde en créant chez moi le changement que je veux voir dans le monde d’autre part. Et pis c’est tout! 🙂

  6. Loin de moi l’idée de vouloir « saper le moral des troupes » ni d’insuffler un courant de négativité sur ce bel article basé sur une chanson « humanitaire » (encore une !) sensée faire bouger et avancer les choses……
    Néanmoins, depuis le fameux « USA for Africa » de 1985 qui a déclenché les hostilités, combien avons-nous eu de ce type d’intervention et surtout qu’est-ce que cela a fait réellement changé en profondeur dans ces pays délaissés du reste du monde ? Sans parler des « Restos du Cœur » qui sont devenus une institution chez nous, en France, pays des droits de l’homme (Coluche doit certainement pester dans son Paradis !)…….

    Pour ne prendre que l’ Éthiopie comme exemple, peu de choses ont, malheureusement, changé pour les populations locales. Par contre, nos intérêts y ont grandi et pas mal de nos entreprises travaillent là-bas (Bouygues, France-Telecom, Alstom, Total; BGI, Castel…). Le gouvernement éthiopien s’est également porté acquéreur de 12 Airbus A350XWB livrés en 2017. Pendant ce temps, les populations les plus pauvres continuent à crever de faim et de soif sous l’œil très fermé de leurs gouvernants dont certains profitent intensément des aides humanitaires et des magouilles internationales mises en place pour faciliter nos accès à de juteux marchés financiers.
    Pareil pour le café qui est la ressource économique importante chez eux : soumis aux fluctuations boursières avec plus aucun contrôle des prix (et une chute du prix de revient) par ces pays producteurs, c’est devenu une véritable mine d’or pour les torréfacteurs internationaux ! Et que dire du marché de l’armement où nous sommes parfaitement bien positionnés sur le continent africain…….

    Bref, je pourrais en rajouter encore beaucoup et ce serait fastidieux, et certainement peu productif. Ce que je veux juste souligner ici, c’est que ces mouvements solidaires sont certainement importants à nos yeux d’occidentaux et que, même si ça ne fait guère bouger les choses, c’est certainement mieux que de rester les bras croisés sans rien pouvoir faire. Néanmoins, nos gouvernements continuent à profiter allègrement de la pauvreté de tous ces pays et à s’en servir pour faire rentrer encore plus de bénéfices dans leurs multinationales déjà bien garnies et à utiliser certains comme boucs émissaires en terrorisme latent afin de nous apeurer et ainsi de mieux nous contrôler par la peur du méchant loup.

    De temps à autre, nos artistes se mobilisent pour essayer de faire avancez le shmilblick et cela nous tire (au mieux) une larme à l’œil tout en jouant sur nos émotionnels exacerbés par tant d’injustice (voulue et entretenue). Sans remettre en cause l’intégrité ni la sincérité de ces dits- artistes (encore que certains participants à ce clip soient des has-been en recherche de remise sur pieds médiatique), je pense sincèrement qu’ils sont, comme nous tous, manipulés et qu’ils participent sans le vouloir à la mise en place d’un « remède pour foules occidentales culpabilisées » qui, au mieux, aura l’effet placebo de nous ravir d’espoir pendant quelques instants et au pire de nous empêcher de nous rebeller face aux injustices et aux menaces qui pèsent de plus en plus sur nos sociétés libérales avancées !!

    Tu l’auras compris, je ne suis pas dupe et j’en suis sincèrement désolé car mon âme aspire à la même beauté, à la même bonté et à la même justice que toutes les autres. Puissent les temps à venir éveiller réellement les consciences et faire que ce monde matériel soit moins laid, moins corrompu et moins naïf. Mais, à mon humble avis, va falloir se battre avec d’autres armes !!

    Cela dit, c’est vrai, la chanson est belle, touchante et bien faite.

    1. Heureusement que l’idée de vouloir « saper le moral des troupes » était « loin de toi », sinon, je n’ose imaginer…
      Tu as sans doute raison et cette chanson apaise sans doute plus ma conscience qu’elle ne fait bouger les choses. Mais que faire alors ? Je n’en ai pas des masses, moi, « d’autres armes » sous la main…

  7. Un très bel article pour une merveilleuse chanson. Je partage ton point de vue, Une Voix. Tout y est dans cette chanson. J’apprécie beaucoup la qualité du texte, la puissance du rythme et la complémentarité des voix. C’est un enchantement 🙂 Allez, je la réécoute une …ème fois

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